Ah, les visites aux toilettes… Un sujet qui soulève beaucoup de questions lorsque je parle de mes aventures de randonnée. Et très justement : les organisations de sentiers ont fait savoir en 2023 que les excréments humains et le papier toilette sont l’un des plus grands problèmes auxquels ils sont confrontés aujourd’hui !
Il y a pas mal de règles non écrites liées à “faire ses besoins dans la nature”. Elles sont principalement liées aux principes de “leave no trace”, car avouons-le : si nous laissions tous des petits tas de crottes librement sur les sentiers balisés, ces sentiers… Eh bien, ils ne seraient plus aussi agréables à parcourir.
Donc, une fois pour toutes : les 5 commandements d’une visite aux toilettes dans la nature !
1. Tu creuseras un trou
Voir des excréments humains dispersés sur le sol, ce n’est pas très appétissant, pour le dire doucement. Mais il y a plus que cela : les excréments contiennent de nombreuses bactéries, y compris des espèces auxquelles les animaux ne sont pas immunisés. En ne prenant pas le temps de creuser un petit trou, vous mettez littéralement en danger la faune locale.
Donc, creusez ! Assurez-vous que le trou (dans le sol, pour être clair) a une profondeur de 15 à 20 cm et une largeur de 10 à 15 cm, et une fois que vous vous êtes débarrassé de votre poids supplémentaire, refermez-le soigneusement. Ensuite, aidez la nature en prenant un bâton et en remuant légèrement votre trou fraîchement creusé : cela accélérera le processus de compostage.
“Mais j’avais tellement besoin d’aller aux toilettes et je n’avais vraiment pas le temps de creuser un trou !” Un phénomène courant et bien connu est la nécessité urgente qui peut survenir en randonnée. Gardez à l’esprit que vous pouvez toujours creuser un trou après coup :).
Il existe des pelles spécialement conçues à cet effet, à emporter lors de vos randonnées. Elles sont petites et très légères ! Voici ma préférée.
2. Tu ne contamineras pas les cours d’eau
Assurez-vous d’être à au moins 60 mètres des cours d’eau. En raison de la pluie et du flux naturel des eaux souterraines, les bactéries se propagent assez rapidement. De cette manière, si vous n’êtes pas assez éloigné de l’eau, elles peuvent se retrouver dans les ruisseaux et les lacs. C’est néfaste pour l’environnement (et les autres randonneurs), car ces eaux sont utilisées comme source d’eau potable.
3. Tu seras libéré au soleil
La chaleur du soleil aide au processus de compostage. Aidez donc la nature en choisissant un endroit ensoleillé. C’est encore plus agréable !
4. Tu ne disperseras pas de papier toilette
Nous l’avons probablement tous déjà vu : des boules de papier toilette, comme des grappes, dans les buissons, les bas-côtés et les forêts. Ce n’est pas agréable à regarder, mais surtout un grand danger pour la faune locale (car, tous ensemble maintenant : elle n’est pas préparée aux bactéries des excréments humains, souvenez-vous ?). Assurez-vous donc d’utiliser le moins de papier toilette possible et de toujours l’enterrer, ou mieux encore : de l’emporter avec vous. Pour faire encore mieux : emportez votre papier toilette utilisé avec vous.
Ne vous laissez pas influencer par d’autres randonneurs et NE BRÛLEZ PAS votre papier toilette ! Cela peut provoquer un incendie. Catastrophique, donc.
5. Tu ne laisseras pas de produits menstruels derrière vous.
Cela va de soi : les tampons, les serviettes hygiéniques, les lingettes humides – même s’ils prétendent être biodégradables – ne se décomposent PAS dans la nature. Emportez-les donc avec vous. Si vous utilisez une coupe menstruelle, videz-la toujours dans un trou dans le sol. Astuce : utilisez le sachet refermable des repas lyophilisés comme sac pour les déchets. Vous pouvez le fermer hermétiquement, et ainsi, il n’émettra pas de mauvaises odeurs en chemin :).
Voilà, maintenant vous savez comment faire vos besoins de manière responsable sur le sentier de randonnée (ou plutôt à côté, avant)! N’hésitez pas à partager ces conseils avec les randonneurs que vous rencontrez en chemin, car d’après mon expérience personnelle, peu de gens connaissent ces règles non écrites. En route vers des sentiers de randonnée exempts de déchets !