C’est un peu une image clichée : un routard sauvage se tient au bord de la route – sac à dos posé à côté de lui, pouce en l’air. Enfant, je les voyais parfois depuis le siège arrière de la voiture, bien que leur présence soit assez rare en Belgique en raison de notre offre limitée en matière de possibilités de sac à dos. Jusqu’à présent, c’était vraiment quelque chose qui ne me concernait pas.
Plus tard, j’ai entendu des récits de voyages à petit budget de la part d’amis qui ont parcouru le monde pendant des années, faisant du stop d’un endroit magnifique à un autre. Gratuitement ! Tout cela semblait tellement naturel que je n’ai jamais réalisé que faire du stop impliquait également quelques règles. Parce que : comment augmenter vos chances d’avoir un lift ? Et peut-être encore plus important : comment le faire de la manière la plus sûre possible ?
Aujourd’hui, je vous présente : faire du stop pour les débutants. Vous vous considérez comme un débutant ? Ça va vite changer !
Ahum, partie 1 : Comment augmenter vos chances d’avoir un lift ?
Ah, le moment où, après des heures à faire du stop avec le pouce en l’air, vous voyez enfin une voiture s’arrêter… pour découvrir ensuite qu’elle ne va pas dans votre direction. Ou vous avez soigneusement fabriqué une pancarte avec votre destination en grosses lettres, mais aucune voiture ne semble s’arrêter. Si seulement il y avait quelques conseils à appliquer pour augmenter vos chances d’obtenir un bon lift. Bonne nouvelle : ils existent !
1. Choisissez un bon emplacement
Tout commence par l’endroit où vous vous positionnez. Idéalement, vous vous tenez à un endroit où les bonnes voitures passent et où elles peuvent facilement s’arrêter. Évitez donc les autoroutes (évidemment), les rues à sens unique avec une seule voie, ou les rues qui vont dans toutes les directions. Choisissez plutôt un endroit où il y a de la place pour une voiture supplémentaire à l’arrêt, sur une route qui va spécifiquement dans la direction de votre destination. Un endroit spacieux juste avant la bretelle de la bonne autoroute est donc idéal !
2. Faites une pancarte de lift
Juste tendre le pouce en l’air pour montrer que vous faites du stop ne convainc pas toujours les conducteurs de s’arrêter. Et s’il y a quand même quelqu’un qui s’arrête, il y a des chances que cette personne ne se dirige pas dans la même direction que vous. Pour éviter cela, il est préférable de fabriquer une pancarte de lift. Il suffit d’un morceau de carton sur lequel vous écrivez clairement le nom de votre destination en grosses lettres. Cela rend les choses claires pour le conducteur et évite les malentendus !
3. Soyez soigné et souriez (si possible)
Logiquement, les conducteurs préfèrent prendre des auto-stoppeurs qui ne donnent pas l’impression d’être des compagnons inconfortables dans la voiture. Assurez-vous donc d’avoir une bonne apparence. Mettez des vêtements propres, faites une toilette rapide et coiffez-vous de manière présentable. De plus, essayez d’avoir une attitude ouverte lorsque vous faites du stop. Alors, montrez ce magnifique sourire, il sera utile ici !
4. Faites un contact visuel avec le conducteur
Lorsqu’une voiture passe, essayez de faire un contact visuel clair avec le conducteur. De cette façon, il se sentira personnellement interpellé et il sera plus susceptible de décider de s’arrêter et de vous prendre avec lui.
Ahum ahum, temps pour la partie 2 ! Comment augmenter votre sécurité en faisant du stop ?
Attraper un lift est une chose, mais vous voulez également veiller à votre propre sécurité lorsque vous montez dans la voiture d’un inconnu. Heureusement, il existe des astuces simples pour renforcer votre sécurité. Je les énumère ici !
1. Connaissez le pays dans lequel vous vous trouvez
Bien sûr, vous savez où vous êtes. Mais savez-vous aussi comment la culture de ce pays perçoit généralement les voyageurs en solo ? Ou les femmes (si vous êtes une femme) ? Est-ce une culture où le stop est courant, et les femmes sont-elles généralement en sécurité, ou pas du tout ? Renseignez-vous à l’avance sur l’environnement dans lequel vous vous trouvez, et décidez en fonction de cela s’il est responsable de faire du stop seul.
2. Faites confiance à votre instinct
Une voiture s’arrête et vous avez un mauvais pressentiment à propos de la personne au volant ? Remerciez poliment la personne pour son offre, et dites que vous ne prendrez pas le trajet. Si vous avez du mal à dire non, gardez à l’esprit que l’embarras de dire non ici est bien moins important que celui que vous pourriez ressentir dans la voiture.
3. Demandez d’abord où le conducteur se rend
Contrairement au conseil « faites un panneau de stop », cette règle de sécurité ne fonctionne que si vous faites du stop en levant le pouce : avant de partager votre propre destination, il est judicieux de demander d’abord au conducteur où il va. Cela évite que le conducteur essaie de changer ses plans pour que vous acceptiez de monter. Petite astuce pour les faire dire la vérité !
4. Prenez une photo de la plaque d’immatriculation
Avant de monter dans la voiture, il est judicieux de prendre une photo de la plaque d’immatriculation et de l’envoyer à une personne de confiance. Informez également le conducteur de la voiture que vous faites cela. Cela présente deux avantages : premièrement, quelqu’un d’autre saura où vous êtes et avec qui vous voyagez, et deuxièmement, vous pourrez immédiatement voir la réaction du conducteur. Réagit-il avec compréhension et confiance, ou avec méfiance ? Si le conducteur réagit avec méfiance, il est prudent d’être encore plus prudent (ou peut-être même de ne pas monter du tout).
5. Ne mettez pas votre sac à dos dans le coffre
Assurez-vous de garder vos affaires aussi près de vous que possible et ne rangez pas votre sac à dos dans le coffre. Idéalement, placez-le dans l’espace près de vos pieds. Si ce n’est pas possible, vous pouvez le mettre sur le siège arrière. Conservez toujours vos effets personnels tels que votre portefeuille, votre téléphone et vos documents importants avec vous.
6. Connaître le chemin que vous allez parcourir
… et consultez-le sporadiquement sur votre GPS pendant que vous conduisez. Le risque est faible, mais si le conducteur prend un détour inattendu, vous pouvez le lui signaler et agir en conséquence si nécessaire.
7. Cherchez un partenaire de voyage en stop
Le conseil le plus important : trouvez quelqu’un qui se rend dans la même direction que vous et faites du stop ensemble. Ensemble, vous êtes plus forts et vous courez moins de risques d’être trompés. C’est ça la sécurité !
Voilà, vous êtes maintenant prêt pour partir à l’aventure en stop. Restez prudent et surtout, profitez de votre voyage !
Gros bisou et beaucoup de plaisir en randonnée